Le 6 août 1965, dans un entretien à l’express , Marcel Cabon déclare : « Ecrire, c’est être. C’est aspirer à être ce qu’on n’est pas ou plus, ou encore ce qu’on aimerait être. »
Une exposition honore actuellement l’écriture de cet auteur majeur de la littérature mauricienne, à l’occasion du centenaire de sa naissance. Organisée par le Mauritius Museums Council ( MMC) en collaboration avec le ministère des Arts et de la Culture, elle se tient au Mauritius Institute, à Port- Louis, jusqu’au 27 janvier 2013.
Né le 29 février 1912 dans une famille modeste de Curepipe Road, Marcel Cabon, « dès l’âge de huit ans, []…] compose des poésies, dessine, lecteur assidu, voire vorace » , selon Pierre Renaud.
Des panneaux informatifs, où Robert Furlong assure les textes de liaison, retracent non seulement le parcours littéraire de Cabon, mais aussi les grands moments de sa vie. Plusieurs objets symboliques lui ayant appartenu sont exposés, tels que sa machine à écrire et sa médaille de l’ordre national du Mérite.
Si pour beaucoup de jeunes, Marcel Cabon est surtout l’auteur de Namasté , cette exposition tient à aller au- delà de cette image. Elle rappelle notamment que le poète et romancier était aussi journaliste. Il a d’ailleurs dirigé le défunt journal Advance . Il abandonna ce poste de rédacteur en chef en 1970, soit deux ans avant sa mort, pour devenir le chef du service de l’information de la MBC. L’exposition aborde également sa participation à la construction nationale et au combat politique pour l’indépendance, aux côtés des intellectuels engagés de l’époque.
Source : L’express Dimanche Shandinee Yagambrum